Une prise en charge pluri-disciplinaire
La prise en charge du kératocône est l’affaire de plusieurs spécialistes médicaux ou scientifiques de l’œil et de la cornée
- l’ophtalmologiste médical
- l’opticien (et dans certains pays l’optométriste)
- l’ophtalmologiste spécialisé en contactologie
- l’ophtalmologiste chirurgien
Dans certains cas, et notamment en cas de maladie ou malformation associée l’intervention d’autres médecins est souhaitable
- le médecin généraliste ou interniste
- le pédiatre
- le généticien
Le rôle des associations de patients
Les associations de patients jouent un rôle important dans la diffusion de l’information médicale ou sociale vers les praticiens et les patients, et apporte un soutien à la recherche fondamentale et clinique.
Aspects administratifs et financiers
Le kératocône est pris en charge par l’assurance maladie en France
- pour l’équipement contactologique spécifique
- pour les soins chirurgicaux
Cette prise en charge est cependant le plus souvent partielle et parfois inexistante ou attribuée de façon arbitraire dans le cas des traitements les plus récents (Intacs, Photoablation thérapeutique au laser excimer).
La correction optique du kératocône
La correction optique par lunettes
La correction par verres correcteurs (lunettes) est adaptée aux kératocônes débutants La prescription de lunettes est souvent difficile et demande de longs tâtonnements avec les verres d’essai.
Les lentilles souples hydrophiles
La correction par lentilles souples hydrophiles est adaptée aux kératocônes minimes ou modérés. Des lentilles souples spécifiques (Kerasoft) sont parfois utilisée dans des cas plus avancés intolérants aux lentilles rigides, mais avec de moins bons résultats visuels. Les lentilles souples peuvent être également utilisée en mode « piggy back » pour servir de support et augmenter le confort d’une lentille rigide.
Les lentilles flexibles (semi-rigides) perméables au gaz
La correction par lentilles flexibles de petit diamètre est adaptée aux kératocônes plus avancés (par exemple Rose-K2). Quand le kératocône est décentré et très cambré par rapport au centre de la cornée, l’adaptation des lentilles devient assez difficile. On utilise alors des lentilles des très grand diamètre (mini-verres scléraux) ou composites (Janus II : juppe souple et centre rigide)
L’orthokératologie
L’orthokeratologie consiste à modifier la forme de la cornée en adaptant une lentille rigide perméable au gaz intentionnellement trop « serrée” à porter la nuit. Ceci permet d’obtenir un aplatissement significatif du centre de la cornée. Le rôle de l’orthokératologie pour la correction du kératocône est encore en cours d’évaluation car cette méthode augmente les risques d’infection sévère de la cornée.
Les lentilles sclérales
La correction par lentilles sclérales est réservée aux kératocônes très avancés ou aux échecs optiques de greffes.