À partir de 40 ans, la correction obtenue, toujours efficace pour la vision de loin, n’empêche pas l’apparition de la presbytie. Celle ci nécessite une correction complémentaire spécifique.
- Lors de la correction chirurgicale de la myopie, il est donc habituel après 40 ans, de laisser une petite myopie résiduelle sur l’œil non dominant, comme avec des lentilles de contact au même âge. Cette sous-correction ne gêne pas la vision car le cerveau intègre facilement la vision de loin (œil directeur) et de près (œil non dominant).
- Pour l’hypermétrope, on propose une légère myopisation (sur-correction) sur l’œil non dominant pour favoriser la vision de près, sans pénaliser la vision de loin avec l’œil dominant. La vision binoculaire est donc possible de loin et de près sans correction pour la plupart des taches visuelles.
Jusqu’à 60 ans, chez un patient déjà opéré par laser, une retouche est le plus souvent possible pour compenser la presbytie. Vers 56-60 ans, l’intervention sur le cristallin « clair » avec mise en place d’un implant multifocal devient possible, même en l’absence de cataracte. Cette opération appelée PRELEX (presbyopic lens exchange) apporte une correction définitive, car l’intervention ultérieure de cataracte ne sera plus nécessaire. Elle n’est pas prise en charge par l’assurance maladie.
Après 60 ans, l’intervention sur le cristallin (chirurgie de la cataracte avec implant multifocal) devient la plus indiquée, car elle permet de corriger définitivement la presbytie, tout en améliorant la vision de loin souvent pénalisée par la cataracte débutante. Cette intervention n’est pas rendue plus difficile par une correction laser préalable. Cette intervention est alors prise en charge par l’assurance maladie et les assurances complémentaires santé (mutuelles).
L’âge moyen des opérés au Laser est de 38 ans, ce qui coïncide souvent avec l’âge de début de l’intolérance aux lentilles de contact.
Contrairement à une chirurgie classique (appendicite ou fracture de jambe) ce n’est pas le chirurgien qui décide du meilleur moment pour l’intervention, mais le patient. On parle donc de « chirurgie élective ».